Lors du salon SIFA 2025 à Paris, plusieurs acteurs majeurs du secteur de la réfrigération, dont FRAMACOLD, se sont réunis pour discuter d’un enjeu central : comment assurer la pérennité des installations existantes face aux évolutions réglementaires et environnementales.

 

Quelles solutions diverses pour répondre aux contraintes réglementaires ?

Rétrofit A1 vers A2L : est-ce vraiment réalisable ?

Cette année, une nouveauté dont on entend parler est la possibilité de rétrofiter une installation A1 vers un fluide A2L.

Cette approche, techniquement faisable, implique :

  • La responsabilité incombe au frigoriste, et en cas d’accident, le fluide est inflammable donc plus dangereux  
  • La charge de l’installation est limitée en fonction de l’inflammabilité, du volume de la pièce, de la ventilation, etc.
  • Contrôle d’un organisme habilité si PS*V > 50 bar.l  
  • Changement d’équipement/ rajouts d’équipement possible selon charge et seuils 

 

Résultat : bien que le rétrofit vers un A2L soit techniquement réalisable, il peut-être complexe à mettre en place du aux limites de charge et aux remplacements de certains composants. Surtout, l’installateur doit accepter de prendre cette responsabilité avec un fluide inflammable.

 

Regardons à présent les autres solutions possibles.

 

Fluides régénérés : est-ce une solution pérenne ?

Une autre piste évoquée a été le recours à des fluides régénérés pour prolonger la durée de vie des installations existantes.
Cette solution présente l’avantage d’un investissement initial réduit, mais elle reste temporaire : par exemple, le R404A régénéré est toujours utilisable aujourd’hui, mais sera interdit à partir de 2030. Cela en fait une option à court terme, utile pour gagner du temps pour une installation vieillissante qui devra être remplacée avant 2030.

Installations neuves A2L ou CO2 : quand le préconiser ?

Plusieurs intervenants ont aussi évoqué le remplacement complet des installations pour passer directement à des systèmes utilisant des fluides A2L ou CO2.
Cette option offre une vision à long terme, mais au prix d’un investissement initial important.

En effet, si l’installation est en fin de vie, cet investissement parait logique. Par contre lorsque l’installation est encore en bon état, il est évident de trouver des solutions pour continuer de faire fonctionner l’installation alors que seul le fluide est interdit.

 

Rétrofit A1 vers A1 : quand le préconiser ?

Lors de notre intervention, nous avons démontrer que les solutions A1 de rétrofit du R448A, R449A, R134a et R410A existent !

Concrètement, cela revient par exemple à passer d’une installation au R404A régénéré vers un fluide comme le RS51 (R470B).

Les avantages de cette solution sont notables :

  • Très peu de modifications techniques nécessaires.
  • Aucun impact majeur sur la sécurité, puisque la classification reste en A1.
  • Une solution durable dans le temps, le RS51(R470B) ne faisant l’objet d’aucune date limite réglementaire. (En dessous de la limite de 750 de GWP en 2032 en maintenance)
  • Des coûts maîtrisés, bien inférieurs à ceux d’un rétrofit vers A2L ou d’un remplacement complet.
  • Votre responsabilité reste la même qu’avec l’ancien fluide

 

Un choix stratégique, pas exclusif

Cette approche ne vise pas à s’opposer aux autres stratégies présentées lors de la conférence, mais à offrir une alternative concrète :

  • Moins coûteuse et rapide à mettre en œuvre,
  • Suffisamment pérenne pour permettre une exploitation sereine jusqu’à la fin de vie de l’équipement, lorsqu’il sera temps de la remplacer.

 

En conclusion, la conférence a montré que plusieurs voies existent pour répondre aux enjeux réglementaires et environnementaux.

Rétrofit A1 vers A2L : attention à la responsabilité, aux modifications complexes et obligatoires

Fluides régénérés : attention à la date limite d’interdiction, à la disponibilité, et au prix en hausse

Installation neuve : Fait sens lorsque l’installation est en fin de vie

Rétrofit A1 vers A1 : les solutions pour tous les fluides actuels existent ; Fait sens lorsque l’installation peut encore durer des années et que le fluide, lui, est interdit ou obsolète

 

Qu’en est-il de vos installations ? Avez-vous la solution adaptée à chacun de vos clients ?

Notre expert produit vous répond : contactez-le ici

 

 

Mis à jour le : 31/10/2025

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